Une fois l’aire prête, les moissons pouvaient commencer. Habituellement,  l’orge est mûr en premier: c’est la moisson la plus dure, car l’orge a une barbe piquante, et dégage une poussière très désagréable, qui gratte tout le corps. Pour se protéger de cette poussière, il fallait boutonner la chemise au ras du cou autour duquel on nouait un mouchoir, et boutonner les poignets de la chemise. Malgré toutes ces précautions, cette poussière arrivait à pénétrer sous les vêtements. Le blé était moins poussiéreux. Quant à la paille d’avoine, elle est douce: pendant longtemps, elle a été utilisée pour garnir les paillasses des lits d’enfants. 

Dans les temps anciens, les paysans (90% des Français) moissonnaient à la main, avec une grande faucille (ouamé). C' était très pénible et demandait beaucoup de main d’œuvre. C’était surtout les femmes qui faisaient ce travail:  elles coupaient des poignées de blé à ras du sol pour ne pas perdre un brin de paille;  d’autres femmes rassemblaient les poignées pour en faire des gerbes qu’elles liaient à la main. Les paysans battaient le grain au fléau: un long manche en bois avec à son extrémité un autre bois plus court relié au manche par deux morceaux de cuir ou de corde. Ils étaient plusieurs à battre plusieurs gerbes étalées sur l’aire, à tour de rôle,  pour ne pas se taper dessus. 

A notre époque déjà la mécanique avait fait son apparition, les paysans ne fauchaient plus les prés avec la faux, sauf dans les régions montagneuses où les champs sont à flanc de montagne, sur des pentes très abruptes, mais avec une faucheuse. Elle était traînée par un cheval. Un autre modèle de faucheuse à barre de coupe plus large qui était traînée par deux chevaux.  Le foin se ramassait avec un râteau en bois ou avec un râteau mécanique traîné par un cheval. 

 

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